Pré-ménopause, Péri-ménopause, Ménopause… Explications !

Ces trois mots là font peur !

Et pourtant, quoi de plus naturel dans la vie d’une femme que de voir un jour ses cycles se modifier puis s’espacer pour enfin s’arrêter ?

La jeunesse de la femme et sa capacité à enfanter, cet âge d’or où elle est la plus belle ( ? ) définit-elle l’identité de la femme ?

Ne peut-on entrevoir une vie après les cycles ? Est-on vieille à 50 ans quand s’ouvre alors notre deuxième printemps?

Dans notre société du jeunisme, de l’apparence et de la santé éclatante qui se montre et s’expose, quelle place laisse-t-on à la femme de cinquante ans/cinquante cinq ans qui voit son corps évoluer, ses rides et ses cheveux blancs plus prononcés qu’avant, sans mentionner ce fameux ventre rebondi mais que personne n’habite ?

Saviez-vous que l’évolution à mis en place les cycles chez la femme (au temps de nos très lointains ancêtres) afin qu’une nouvelle génération de femmes voit le jour : les grands mères, qui ont pu s’occuper des petits enfants, pendant que les parents pouvaient domestiquer plantes et bêtes ?

Vu sous cet angle, le 3ème âge prend toute sa valeur et retrouve sa place (que l’on a trop vite tendance à oublier).

La vie de la femme est donc rythmée par des cycles ovulatoires de la ménarche (les premières règles), à la ménopause (l’arrêt des menstrues). Durant cette période de plus ou moins 40 ans, nous traversons 3 phases : la mise en route avec ses fluctuations à l’adolescence, puis la période de relative stabilité et régularité entre l’âge de 17 à 45 ans, enfin la période redoutée de la pré et péri-ménopause.

Mais vous a-t-on expliqué ce qui se passe dans votre corps à ce moment là ?

Savez vous que cela prend des années avant que les cycles ne s’interrompent totalement, et que durant ce laps de temps, vos hormones vont jouer au yoyo ?

Rien d’étonnant alors, qu’a partir de 40/45 ans les femmes puissent se sentir déboussolées, ne se reconnaissant plus dans leur miroir ni dans leurs réactions !

Rappel des termes :
-Ménopause : Cessation des menstrues. Médicalement parlant, arrêt des règles depuis plus de 12 mois.

-Pré-ménopause : Règles régulières avec évolution des équilibres hormonaux, à partir de 40 ans.

-Péri-ménopause : Arrêt progressif des cycles.

Pré-ménopause 
Affections et signes potentiels (Cela ne veut pas dire que nous les ressentons tous, chaque expérience étant particulière !)

Sphère féminine : 
-Cycles raccourcis
-Spotting avant les règles (pertes légères, souvent marrons)
-Syndrôme prémenstruels marqués (plus qu’auparavant)
-Mastoses ou kystes possibles au niveau des seins
-Baisse de la libido
-Fibromes utérins

Digestion/Métabolisme
-Constipation
-Ballonnements
-Prise de poids
-Rétention d’eau
-Sueurs nocturnes (attention ce ne sont pas encore les bouffées de chaleur)

Psycho-émotionnel : 
-Troubles de l’humeur (énervement, irritabilité)
-Etats dépressifs

Durant cette phase, la production d’oestrogène et de progestérone diminue progressivement, mais de manière non linéaire, par à coup, ce qui cause cet état d’instabilité que nous pouvons ressentir parfois.Les variations hormonales se manifestent par le raccourcissement des cycles et l’augmentation des SPM.

La baisse de production des hormones est amplifiée par les carences (macro et micro nutriments), le stress, l’inflammation et certaines pathologies. Il est donc essentiel dès l’âge de 40 ans de prendre soin de soi et de son hygiène de vie.

La prise de poids qui accompagne cette période est due en partie à nos hormones, notamment nos oestrogènes qui favorisent la croissance des tissus graisseux, et la progestérone qui favorise le stockage d’énergie en vue d’une grossesse (même si ce n’est pas le cas = attention en cas de prise de pilule progestative durant cette période de vie).Par ailleurs, et cela est valable quelque soit notre âge, l’insuline est une hormone hyperglycémiante (favorise l’entrée du sucre dans nos cellules); nous devrons être particulièrement vigilantes et limiter notre consommation de glucides à partir de 40 ans (alimentation occidentale, produits transformés, produits laitiers (ils font augmenter la production d’insuline), et ne pas succomber aux régimes d’avant été, Summer Body et autres injonctions, qui provoquent l’effet yoyo néfaste que l’on a toutes expérimenté au moins une fois !

Le cortisol (hormone du stress) peut lui aussi faire prendre du poids : sous l’effet du stress, le cortisol sera sécrété, faisant augmenter le taux de sucre dans le sang. En réaction, le pancréas va libérer de l’insuline, pour réguler la glycémie. Quand ce phénomène se répète jour après jour, nous commençons a développer une certaine résistance à l’insuline, qui nous fait prendre du poids, car le sucre excédentaire sera métabolisé sous forme de graisse. 

La femme à la quarantaine est une femme souvent accomplie, en plein possession de ses moyens (équilibre familial, professionnel, amoureux). Pour autant, c’est une période où elle va questionner ses désirs profonds, et faire une auto analyse. Son corps est lui aussi en pleine mutation chimique et physique … Cela peut conduire à traverser une crise existentielle. 

Les femmes de cet âge devront en conséquence être très à l’écoute de leurs ressentis, tenir compte du facteur psycho émotionnel, et prendre soin de leur corps, surtout durant les cycles (se reposer, écouter les SPM, ne pas vouloir à tout prix cocher toutes les cases de la super Maman, Collègue,  Chef d’entreprise, Ménagère ou Amoureuse !

En résumé : 

—> Mettre en place une bonne hygiène de vie (sommeil, alimentation, activité physique…)

—> Eviter le surmenage et gérer son stress (apprendre à lever le pied, faire des diètes et des retraite par exemple)

—> Surmonter la crise de la quarantaine, et favoriser un équilibre de vie pro-famille-perso, en se faisant aider par des professionnels si besoin (psychologue, naturopathe, sophrologue ou hypno-thérapeute en fonction de votre attirance vers l’une ou l’autre des disciplines).

Péri-ménopause

Affections et signes potentiels (cela ne veut pas dire que nous les ressentons tous, chacune de nous étant évidement particulière dans son expérience !)

Sphère féminine : 

-Espacement des cycles

-Cycle très abondants (hyperménorrhées)

-Bouffées de chaleur

 -Troubles de l’humeur

-Si manque d’oestrogènes : sècheresse vaginale et baisse de la libido

-Insomnies

Digestion/Métabolisme

-Prise de poids

-Compulsions

-Rétention d’eau

Psycho-émotionnel : -Troubles de l’humeur (énervement, irritabilité)

-Troubles cognitifs, problèmes de concentration

-Etats dépressifs

Pendant la péri-ménopause, les cycles deviennent irréguliers, s’espacent. Globalement la production d’oestrogène et de progestérone diminue, tandis que les taux de FSH et LH augmentent. La chute des oestrogènes induit plusieurs symptômes dont les bouffées de chaleur. Cette diminution est inégale d’une femme à une autre, dépendant en partie de la masse graisseuse, mais aussi de la santé des surrénales et de leur production de DHEA, ainsi que d’une enzyme permettant de convertir le DHEA en oestrogènes (il s’agit d’une aromatase). 

Il peut donc y avoir une synthèse résiduelle d’oestrogène par les tissus adipeux, freinant la chute hormonale. 

Ainsi, les femmes maigres y sont plus sensibles = A partir de 50 ans, nos petits bourrelets sont nos alliés ! Sans compter les carences souvent associées en cas d’IMC trop bas.

Après la crise de la quarantaine et ses remises en questions, la femme de 50 ans peut encore être en quête de sens et traverser des étapes parfois compliquées :

-Syndrome du nid vide (quand les enfants partent de la maison),

-Acceptation d’un corps qui change et se transforme, qui vieillit et n’est plus aussi performant, tonique et résilient qu’avant,

-Elle s’occupe parfois de ses parents vieillissants,

-Des changements peuvent survenir dans sa carrière, ses relations, elle peut avoir trouvé sa voie, et repartir de zéro.

C’est une période en général chamboulée qui peut durer quelques années après l’arrêt des cycles !

En résumé :

—> Accompagner cette période de transition hormonale : Elles ont une action sur le système génital mais aussi sur les surrénales (stress), la thyroïde et le cerveau (qui subit l’imprégnation hormonale et ses changements). Il est primordial de prendre en compte le facteur psycho émotionnel dans cette phase de vie, prendre soin de soi et accepter son corps qui change et vieillit.

—> Tempérer les symptômes climatiques (bouffées de chaleur)

—> Eviter l’effondrement surrénalien

—> Lisser la glycémie

—> Mener des diètes (ATTENTION : ce ne sont pas des régimes !)

—> Prendre soin du périnée, gage de bonne santé uro-génitale, soutien des organes. Il participe au maintien de la vitalité et de la libido et à une sexualité épanouie. Pensez à la rééducation périnéale qui n’est pas réservée seulement aux jeunes mamans ! (parlez-en à votre gynécologue ou sage femme).

 

Ménopause

Ça y est, nos taux d’hormones se sont enfin stabilisées, les cycles sont interrompus depuis plusieurs années. 

La femme de 60 ans a un niveau de conscience élevé, elle vit cette étape comme une initiation:

-Elle fait le deuil de ses cycles et de sa période de fertilité, de la vie avec les enfants, parfois aussi de ses parents.

-Elle a acquis la sagesse et la connaissance de ce dont son corps a besoin, du rythme qui lui convient, de l’amour de soi.

-Elle a un sentiment de finitude et complétude.

Le déficit en oestrogènes peut entrainer des troubles cognitifs, cardio-vasculaires, de l’ostéoporose, de l’asthénie (fatigue extrême) et de la sarcopénie (perte musculaire).

Pour y remédier, il sera important de veiller à adopter une alimentation riche en bons gras (huile d’olive et huiles riches en omégas 3 – ce seront les précurseurs des oestrogènes grâce à l’action de l’aromatise – cf plus haut), et en protéines de bonnes qualité, à raison d’environ 1,2 g de protéines par kilo de poids. Les protéines seront mieux assimilées si elles sont consommées le matin, selon une  étude menée par le professeur Shibata de l’université de WASEDA au Japon.

Les plantes adaptogènes et une activité physique adaptée, en plein air seront des alliées précieuses pour soutenir la femme de 60 ans dans cette phase apaisée de sa vie.

 

J’espère Mesdames (et Messieurs, partenaires avertis ! ) que vous y voyez plus clair dans vos cycles et surtout que vous comprenez que les symptômes ressentis durant cette période chamboulée de notre vie sont intimement liés à l’activité de nos hormones, qu’il est sage d’accompagner ces changements, de les accepter et de ne pas tenter de lutter contre eux.

Si vous vous sentez concernée, si vous désirez un accompagnement personnalisé, je suis à votre écoute, n’hésitez pas à m’appeler. Infos sur le site.

Merci, et bonne traversée vers votre deuxième printemps : « L’automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur… » – Albert Camus.

Pré-ménopause, Péri-ménopause, ménopause... Tout un voyage !

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